La perception de soi demeure un territoire fragile. Entre l’image intériorisée, celle que l’on projette et celle que les autres perçoivent, se glisse une tension subtile — un léger décalage qui brouille les contours de notre identité. Face au miroir, le reflet échappe : il nous ressemble sans tout à fait coïncider. Comme si le miroir, lui aussi, portait son propre regard, teinté de subjectivité.
Lors d’une session photo, un triangle invisible se forme : l’image que le modèle souhaite offrir, celle que le miroir renvoie et celle que le photographe compose. Trois perceptions, trois vérités partielles, qui s’entremêlent sans jamais se confondre.
C’est dans cet espace de trouble et de résonance que Minh-Ly et moi avons trouvé notre inspiration.